Le Regard du philosophe sur les Neurosciences

Sommes-nous conditionnés par ce qui vient avant nous, et donc par un certain déterminisme ? Quelle est la place de notre Libre-Arbitre dans notre prise de décision ?

A l’heure de leur introduction dans la Commission Scientifique de l’école en France, et de l’arrivée des sciences cognitives dans le monde éducatif, les neurosciences prennent de plus en plus d’ampleur dans notre quotidien.

FREUD avait déjà révolutionné notre conscience de nous-même en soulignant trois grandes ruptures apportées par la science à notre perception de soi et du monde :

  • D’une part en rappelant que la terre n’est pas au centre de l’univers,
  • D’autres parts que l’homme est un animal comme les autres
  • Et enfin, et non des moindres, que le « Moi » n’est pas le seul maître chez lui, en pointant la part de l’inconscient

Les Neurosciences semblent en apporter une quatrième en estimant que le « Libre Arbitre » ne serait qu’illusion… C’est l’une des réflexions de Markus GABRIEL*. Ce qu’il nomme « Neurocentrisme » émet l’hypothèse que le Moi est identique au cerveau : et donc que notre pensée réside dans ce cerveau. Or, le cerveau n’est pas l’esprit… Il soulève ainsi ces questions emblématiques du sujet :
« Si Google anticipe pour moi, est-ce que ça veut dire qu’il choisit pour moi » ? En d’autres termes, suis-je libre de décider seul ou est-ce d’autres déterminismes qui dictent ma manière d’être ? Et la science peut-elle être la seule capable de percer tous les secrets de notre cerveau ? »

Les Neurosciences, parce que déterminées, apportent-elles la seule réponse à la compréhension de notre cerveau et de nos modes de fonctionnement ? L’auteur tente de répondre à ces questions en proposant de nouvelles perspectives de réflexion.

Assess Manager reprend des éléments du modèle des Neurosciences, en y apportant des nuances, et notamment en intégrant la notion d’évolution de la personnalité : au prédéterminisme, nous considérons qu’il demeure un libre-arbitre, et que GOOGLE n’est pas tout puissant pour prévoir nos actions, même si les probabilités donnent de grandes tendances ou orientations probables…

évolution de la personnalité | Assess manager

Prenons un exemple :


Si une personne a une dominante « Organisateur » et « Communicant », elle montre un fonctionnement basé sur les émotions (zone limbique). Le Communicant aura tendance à fonctionner avec ses émotions, sera expressif, aimera le partage et aura tendance à être enthousiaste. L’organisateur, quant à lui, aura tendance à être ponctuel, ordonné, « procédurier ». L’Expert aura tendance à fonctionner beaucoup plus avec la pensée (zone corticale), à l’instar des émotions. Si les dominantes existent au départ, elles n’affectent pas le développement de nouvelles ressources, notamment vers d’autres grandes dominantes.
Ici c’est la zone corticale qui prédomine dans le tempérament naturel de la personne. Dans l’évolution de sa personnalité, on voit une réduction de l’Expert, au profit de l’organisateur (plus d’informations et détails sur ces 4 zones et leur signification).

Il conviendra de se poser d’autres réflexions : quels sont les leviers de motivation du profil ? Quel est son rapport à l’équipe ? Est-ce qu’il sait se positionner ? Est-il leader ou suiveur ? …
En d’autres termes, et afin d’apporter des réponses plus précises, le parti d’Assess Manager est d’élargir les perspectives à d’autres modèles et d’affiner l’analyse des neurosciences qui s’associe au prédéterminisme, pour évaluer la zone de libre arbitre mise en œuvre par chaque individu via son évolution.

Face à l’ensemble de ces réflexions, et afin d’avoir une évaluation la plus objective de notre mode de fonctionnement, Assess Manager a donc intégré des éléments de Neurosciences dans son évaluation managériale (cf schéma ci-dessus) ; d’autres modèles sont également présents afin d’élargir les perspectives et « sortir du cadre ».

La philosophie de notre approche, est justement celle du droit à l’évolution : une photographie de soi n’est juste que si elle peut changer de couleur, de cadre, de perspective, sans pour autant se cantonner à une ligne déjà tracée. Cette ligne existe, certes, mais n’est pas la seule capable d’expliquer nos évolutions.

Et vous, où avez-vous le plus évolué ?
Retrouvez l’utilisation du modèle neuroscientifique, et bien d’autres, dans www.assess-manager.com
* « Pourquoi je ne suis pas mon cerveau » – Markus GABRIEL

Pour aller plus loin avec Assess Manager